La guerre du pétrole : Lupo 3L TDI

Publié le par Little Big Blog

La guerre du pétrole : L’arme absolue : VW Lupo 3L TDI

Peut on encore rouler sans se ruiner ?

 

La nécessité économique est vraiment quelque chose de formidable. C’est sous son effet que nous devenons petit à petit des « périurbains ». Acquérir une maison correcte au centre d’une ville un tant soit peu importante est devenu un rêve inaccessible au commun des salariés et y posséder 1200 m² pour y entretenir un jardin et un potager qui se respectent n’est même plus à la portée de bien des petits bourgeois.

Il nous faut donc migrer : nous exiler à 25 kilomètres ou pire des lieux autour desquels gravitait notre vie d’hommes des villes : les bureaux où homo urbanis gagne ses euros et  les hypermarchés où il les dépense. C’est au prix de cet exil que le jardin de nos rêves n’est plus un rêve de riches … encore que ça coûte tout de même la peau des fesses à un rond-de-cuir.

Remarquez : être périurbain est loin de n’avoir que des inconvénients ! Essayez un peu de voir la Voie lactée pour de bon depuis le balcon d'un appartement d'un centre ville pollué, essayez simplement d’y respirer quelque chose qui ait encore l’odeur de l’air pur. Essayez de jouir, Zen, d’une demi journée de vrai silence. M’est avis qu’en réalité un périurbain bien loti, qui a dégoté la terre de ses rêves est comme un Hulot en vacances, au vert tous les soirs et tous les week-ends que Dieu fait. Sans compter les RTT et autres jours fériés qui sont si bons à passer dans sa datcha à la campagne, mais sans avoir à se farcir les emboutes des retours ; puisque chez soi c’est déjà la campagne. Plus besoin non plus de travailler plus pour dépenser de plus en plus de fric à rembourser pendant un demi siècle un prêt immobilier carrément dément. Le périurbain veinard applique une tout autre devise : Dépenser moins pour travailler moins et profiter plus de la vie et de la nature, courir moins … et au final polluer moins.  Le vrai périurbain est un sage épicurien.

Mais toute médaille à forcément son revers, sinon ce ne serait pas une médaille. Et c’est la même nécessité économique qui peut pourrir le bonheur des sages qui ont fuit les centres-villes. Car ceux qui excellent à nous soulager chaque jour d’un peu plus de nos maigres euros, pour pouvoir gagner encore assez pour entretenir des palais au centre des villes, n’ont pas manqué de remarquer que le périurbain a un talon d’Achille : Il doit quotidiennement quitter son havre de paix rural pour aller au charbon à la ville dont il tire sa subsistance. Or point de RATP dans les campagnes de la France profonde. Hormis le ramassage scolaire, on ne peut compter que sur ses jambes, ses vélos ou ses voitures pour aller au boulot. Et bien entendu là où il n’y a pas de transports en commun il y a encore moins de service minimum garanti par la loi ! Le travailleur périurbain privé de bus est donc comme pris en otage par les lobbys automobile et pétrolier, condamné à posséder et à entretenir à grands frais un moyen de transport dont le coût a vite fait de détruire son fragile bonheur. Travailler encore plus, pour gagner de quoi payer de plus en plus cher le carburant nécessaire pour aller travailler. Il faut avouer que c’est presque pire que la galère !

Pour conjurer ce sort il nous fallait diviser au moins par deux notre facture de carburant, sans bien entendu nous ruiner à l’achat d’un de ces prototypes pour écolos bobos bourrés de fric. Les nouvelles technologies d'économie d'énergie coûtent le plus souvent un prix si dissuasif pour l'utilisateur moyen qu'elles ne servent finalement à rien ! Nos services secrets on cherché sur Internet et ils ont fini par trouver la bonne occase, la perle rare et l’arme absolue contre les pompes à fric (et donc à heures de travail), ces pompes à vie que sont devenues les stations services.

Ce n’est pas un scoop : la Volkswagen Lupo 3L TDI mérite depuis 1999 sans contestation son titre, confirmé par plusieurs records homologués, de voiture de grande série championne du monde de l’économie de carburant. 3L ça signifie une consommation moyenne de 3 Litres de gazole au 100 Km ce qui donne une autonomie de plus de 1000 km…et seulement 81g/km de CO2 rejetés dans l’atmosphère ! C'est-à-dire au final un résultat imbattable et déjà nettement meilleur que celui de la coûteuse Toyota Prius.

 Pour réaliser ce prodige la Lupo 3L dispose d’une aérodynamique poussée, d’un moteur turbo diesel ultra moderne et performant équipé d’injecteurs pompes dernier cri, d’une boite robotisée séquentielle DSG à 5 vitesses mécaniques et d’un programme ECO de gestion du couple moteur et de passage des vitesses assez malin pour couper et redémarrer automatiquement le moteur au feu rouge et mettre le véhicule en roue libre toutes les fois qu’on n’a besoin ni d’accélérer ni de freiner. La micro voiture substantiellement allégée par de nombreux composants en aluminium et en magnésium dépense peu pour propulser son propre poids. Rouler à 130 et jusqu’à 165 Km/h si on le décide ne lui fait pas peur et le turbo à géométrie variable sait en permanence fournir la puissance et la motricité voulue en cas de nécessité. Vu que la voiture roule le plus souvent en cinquième, et ce dès 1000 tours minutes, et vu qu’à 2000 tours on est déjà à 96 km / heure, le silence est surprenant. Attention à ne pas indisposer inopinément un radar grincheux !

Vous allez me dire que ce n’est une micro voiture. C’est exact. Mais c’est tout de même une Volkswagen, donc forcément du solide dont la sécurité passive n’a rien à envier à une grande, dont le moteur tourne comme une horloge, qui tient imperturbablement la route aux vitesses autorisées et qui bénéficie de la finition irréprochable de la marque. Petite, mais capable de transporter 4 personnes. Petite, mais costaud puisque parfaitement capable de dépasser les 300 000 Km sans rendre l’âme.

Voiture irréprochable ? Presque : On ne peut reprocher à la Lupo 3L que de ne pas être autre chose que ce pour quoi elle a été intelligemment conçue : Une véritable machine à rouler économiquement, écologiquement et sûrement sur des petits ou moyens parcours (même si elle s’est payé le luxe de faire le tour du monde en consommant moins de 2,5 litres au 100 km!). Vous avez 4 appuie tête, deux airbags, un volant ajustable, un économètre plutôt précis, une vraie boite séquentielle robotisée, un pot catalytique, l’ABS et même sur des modèles récents l’ESP et l’antipatinage. Mais ne cherchez pas de direction assistée, de fermeture centralisée, de climatisation ou de vitres électriques de série. Car il a fallu alléger pour réduire la consommation. Le confort est donc un peu spartiate mais suffisant et l’habitabilité royale est surprenante aux places avant même pour un grand gaillard. Evidemment, avec son coffre rikiki, la petite Lupo n’a jamais été faite pour devenir une grande routière.

Quant à ceux qui n’ont pas encore compris que le temps de la voiture jouet est révolu pour les budgets modestes, ou à ceux qui recherchent d’abord le plaisir de conduire sans compter, libre à eux de continuer à travailler plus pour payer plus cher le prix de leur passion : Chacun à le droit de trouver son plaisir comme il le désire. Mais c'est vrai : la Lupo 3L n’est vraiment pas faite pour le plaisir.

 

J’utilise la Lupo 3L d’occase dont je suis devenu propriétaire pour disons trois bouchées de pain. Je confirme que je mets exactement le même temps pour me rendre en toute sécurité là où je vais d’habitude qu’avec la voiture vorace qu’elle a remplacée. Je confirme que ma consommation est de l’ordre de 3 à 3,3 litres au100 km en roulant très tranquillement sur un trajet ¾ route ¼ ville. Je confirme que le plein qui me coûtait 80 euros me coûte maintenant 35 euros pour faire exactement le même nombre de kilomètres (Ce qui représente une économie de 6 heures de travail payées au SMIC par plein autrement dit de 56%). Je confirme qu’on peut être satisfait de se foutre complètement des radars vu qu'on "roulecoule", bien content de ne plus se tuer au travail pour engraisser encore plus les compagnies pétrolières et payer à l'Etat une TIPP exorbitante, avec en prime conscience de conduire la voiture de série la moins polluante du monde. J’aime ça !

 P.S : Ne cherchez pas de Lupo 3L neuve. Cette petite merveille technologique coûtait trop cher à fabriquer et donc à vendre et Volkswagen en a définitivement arrêté la production depuis 2005. Aucune voiture de série neuve au monde ne peut actuellement égaler ses performances.  Mais qui sait ? Vous serez peut être aussi assez verni pour en dénicher  une d’occasion avec peu de kilomètres.

Pour la consommation l’émission de CO2 de la Lupo 3L Voir le site de l'ADEME :

http://www.ademe.fr/auto-diag/transports/car_lab/carlabelling/Top10.asp?PageNo=1&carburant=GO

Publié dans micromaison

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